Traduction article de Mark Jenkins

31 janvier 2004 The Washington Post

LA MUSIQUE DU MONDE -ELECTRO DECOLLE AVEC ANISSA

Anissa Derkaoui est une chanteuse extraordinaire, mais pendant les premiers morceaux joués par Anissa &Mars Drive jeudi soir au Kennedy Center sur la scène du Millenium, le duo ethno-techno sembla habituel. Lorsqu’ un troisième musicien rejoignit Anissa et le claviste François Possémé, alors cela devint plus intéressant.
Anissa & Mars Drive jouaient dans le cadre du Festival de France qui se déroule en ce moment, ils représentaient la ville où ils résident, Rennes, la capitale de la Bretagne. Néanmoins le duo était moins authentiquement breton qu’une assiette de crèpes sautées. Derkaoui est marocaine et chante dans un style sinueux nord africain ; les compositions électroniques de Possémé dérivent de la musique dance-club internationale qui palpite anonymement de Tokyo à Berlin en passant par Las Vegas.
Au départ, Possémé fournit un simple bourdonnement, accompagné d’images vidéo minimalistes et occasionnellement ponctuée d’ éclats rocailleux de synthétiseur. Toutefois, dès le quatrième titre, un musicien non-identifié commença à jouer d’une variété d’instruments à vent traditionnels. Les contributions de Possémé devinrent plus complexes, fusionnant samples de voix et rythmes (quoique encore rudes) plus rapides et plus denses. Mais les sonorités du troisième musicien - hautbois, flute et cornemuse- firent basculer l’équilibre d’un disco européen vers un son marocain plus fluide, complétant les mélodies vacillantes et la voix planante de Derkaoui. Si le mélange sonnait un peu comme les Maîtres Musiciens de Jajouka tentant de soulever les sombres pulsations de Depeche mode, le décollage est rarement atteint.

Mark Jenkins.

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